On est déjà en décroissance. Et il va falloir apprendre à vivre avec.
Je n’ai pas envie de faire un grand discours politique ou économique. Juste de dire ce que beaucoup ressentent déjà : on a basculé dans un autre monde.
Un monde où la croissance n’est plus la norme, où l’abondance s’efface, et où la sobriété devient la seule voie possible. Non pas par choix. Mais par la force des choses.
On ne l’a pas vraiment choisie
Guerres, ruptures d’approvisionnement, frontières qui se ferment, inflation galopante, pénuries d’énergie… Tous les voyants sont là.
Ce n’est pas une décroissance douce, préparée, planifiée.
C’est une décroissance subie, imposée par un monde qui s’effondre à certains endroits, qui se contracte à d’autres.
Chaque semaine, on fait un pas de plus vers le « moins » :
- Moins de mobilité facile
- Moins d’accès à certaines matières
- Moins de superflu dans notre quotidien
Mais ce « moins » peut vouloir dire « mieux »
Je ne parle pas d’un retour à la bougie.
Mais d’un rééquilibrage, souhaité.
On va devoir vivre autrement. Consommer autrement. Travailler autrement. Repenser nos dépendances. Réparer. Partager. S’organiser localement.
Ce ne sera pas confortable. Mais ça peut être porteur de sens.
On peut y voir une punition, ou une chance de retrouver ce qui compte vraiment.
Une question de lucidité (et de courage)
On ne pourra pas faire comme si de rien n’était.
Pas encore longtemps.
Alors autant regarder cette réalité en face. En parler. Et surtout, s’y préparer ensemble. Collectivement. Humainement.
Parce qu’au fond, ce n’est pas une fin.
C’est une transition.
Et comme toute transition, elle peut être subie… ou transformée.
La décroissance est là. Pas dans les discours. Dans les faits.
À nous de décider ce qu’on en fait.