Rénovation énergétique : quand les aides patinent, les passoires restent.
Ce matin, autour d’un café, la discussion tourne autour d’un sujet brûlant : la rénovation énergétique. Les aides sont-elles vraiment efficaces ?
Au premier trimestre 2025, 17 178 logements ont fait l’objet d’une rénovation d’ampleur subventionnée par l’État. On est très loin du compte.
Des objectifs ambitieux, des résultats décevants
La France compte environ 4,2 millions de logements qualifiés de « passoires thermiques », classés F ou G en diagnostic de performance énergétique (DPE). En 2024, l’objectif était de rénover 700 000 logements, dont 200 000 de manière globale. Cependant, seuls 91 374 projets de rénovation d’ampleur ont été réalisés, soit moins de la moitié de l’objectif. En revanche, 340 800 rénovations par gestes isolés ont été effectuées, privilégiant des interventions ponctuelles plutôt qu’une approche globale.
Des aides complexes et peu incitatives
MaPrimeRénov’, qui représente 88 % des aides à la rénovation, est jugée complexe par un quart des bénéficiaires. Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) posent également problème, notamment en l’absence d’un outil public de comparaison des offres.
Financièrement, le soutien est souvent insuffisant. Pour une rénovation d’ampleur, l’aide peut se limiter à 20 % du coût des travaux, même pour des projets ambitieux. Les ménages très modestes doivent parfois avancer jusqu’à 70 % du montant de l’aide, ce qui constitue un frein majeur .
Un accompagnement encore marginal
Le dispositif « Mon Accompagnateur Rénov' » est une avancée, mais son coût, pouvant atteindre 3 000 €, reste un obstacle pour de nombreux ménages. Un accompagnement renforcé et accessible est essentiel pour garantir un parcours clair et sécurisé .
Les recommandations de l’UFC-Que Choisir
L’association propose plusieurs mesures pour améliorer l’efficacité des aides :
- Mise en place d’un guichet unique pour toutes les rénovations.
- Création d’un comparateur en ligne des offres de CEE.
- Réduction du reste à charge pour les ménages modestes.
- Renforcement de l’accompagnement via « Mon Accompagnateur Rénov' ».
- Développement de l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) .Quotidiag+1Anah+1Anah+2UFC-Que Choisir+2Quotidiag+2
En conclusion, malgré des dispositifs existants, la rénovation énergétique en France souffre de complexités administratives et de financements insuffisants. Il est impératif de simplifier les démarches et d’augmenter les aides pour atteindre les objectifs climatiques et améliorer le confort des logements.
Pourtant le modèle qui permet de réaliser des rénovation BBC certifiées à été mis en place il ya plus de 10 ans.
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